Suites opératoires de l'hallux valgus à Colmar, (Haut-Rhin)
Ces informations sur les suites opératoires de l'hallux valgus sont données à titre purement informatif. En effet, en raison de l'évolution des techniques et des spécificités de chaque cas, les informations présentent sur ce site ne sauraient se substituer aux consultations, recommandations et prescriptions délivrées par les docteurs Chaumont, Wasser et Bahlau à Colmar (Haut-Rhin – 68000).
Retour à domicile et récupération
De retour à votre domicile il faudra garder la jambe du côté opéré allongée et surélevée.
Il est important de glacer le plus souvent possible votre pied pendant plusieurs jours, en utilisant des glaçons ou des coussins thermiques à acheter en pharmacie. La glace a un effet antalgique (contre la douleur) et anti-inflammatoire (contre le gonflement).
Pour éviter tout risque de brûlure, la glace ne doit pas être en contact direct avec votre peau. Pensez à toujours isoler la poche de glace ou les glaçons avec un tissu (linge de toilette, serviette,…).
La marche avec appui total sur le membre opéré est autorisée avec mesure, sous couvert de la chaussure prescrite avant l’intervention (chaussure post-opératoire à semelle pleine convexe vers le sol de type Sober ou Podalux, ou chaussure avec décharge complète de l’avant-pied et appui talonnier de type Barouk, le type de chaussure étant décidé en fonction de l’intervention prévue). Nous vous rappelons que cette chaussure est à amener à l’hôpital le jour de votre hospitalisation. Elle sera à porter pendant les six premières semaines après l’intervention.
En cas de difficultés à la marche les tous premiers jours, n’hésitez pas à vous déplacer à l’aide de béquilles sans poser le pied opéré au sol : l’appui complet n’est pas une nécessité, en effet un traitement anti-coagulant vous sera prescrit pour une durée de 10 jours.
Il faut prévoir de se reposer et de peu sortir de votre domicile le premier mois. Toute activité ménagère ou station debout prolongée sont à proscrire pendant cette durée. Le pied sera gonflé environ trois mois après l’intervention, ceci ne doit pas vous inquiéter. Il faudra prévoir par conséquent une chaussure large à porter à partir de la sixième semaine, lorsque la chaussure post-opératoire ne sera plus nécessaire. Habituellement l’ensemble des douleurs ont disparu entre le 3ème et le 6ème mois post opératoire. Le résultat définitif de l’intervention est obtenu à environ un an de l’intervention.
La durée d’arrêt de travail est en moyenne de deux à trois mois, ceci dépendant des gestes opératoires réalisés, de votre activité professionnelle et de votre vitesse de récupération.
Les risques et les complications
Tout acte chirurgical comporte un risque rare de complications :
- une infection pouvant nécessiter des antibiotiques et/ou une reprise chirurgicale
- l’atteinte d’un nerf entraînant une altération de la sensibilité voire une paralysie
- une désunion cicatricielle, un hématome ou une nécrose justifiant une reprise chirurgicale
- une phlébite, une embolie pulmonaire
- une algodystrophie
- etc...
Les risques plus spécifiques à la chirurgie de l’hallux valgus sont :
- L’hypocorrection: elle se traduit par la persistance d’un léger hallux valgus. Le risque de récidive de la déformation en hallux valgus est devenu rare mais reste toujours possible, conditionné par le geste chirurgical mais aussi l’importance de la déformation, et d’autres facteurs tels que le pied plat, la surcharge pondérale, l’arthrose, les contraintes de la chaussure et les effets du temps….
- L’hypercorrection dit hallux varus: le gros orteil est dévié en sens inverse et se dirige vers le bord interne de la chaussure. Cette déformation inesthétique entraîne aussi progressivement une déformation en dedans de l’ensemble des orteils et du pied. Un hallux varus important nécessite une nouvelle intervention chirurgicale.
- Le déplacement secondaire : il est à haut risque en cas de mauvaise qualité osseuse ou si les consignes de marche n’ont pas été respectées. La position des fragments osseux les uns par rapport aux autres n’est plus correcte. Il faut dans la grande majorité des cas reprendre l’intervention.
- Le risque de raideur articulaire est une complication possible qui n’affecte pas les fonctions essentielles du gros orteil lorsqu’elle est légère, mais qui peut avoir des conséquences fonctionnelles lorsqu’elle est importante entraînant des difficultés au port de talon haut, à la mise sur la pointe des pieds, et être source de douleurs résiduelles pouvant alors justifier une nouvelle intervention.